Rain forest

La forêt pluviale est dépendante des climats chauds à l’humidité permanente. C’est une forêt riche en diversité spécifique, tant pour ses arbres que pour sa flore ou sa faune. Elle est constituée d’arbres de grande taille à croissance lente. Cette forêt est dense et la lumière y pénètre difficilement. Ce qui engendre l’impossibilité de culture. Son climat a pour principales caractéristiques une forte humidité ambiante et une chaleur permanente. Cette installation performative tient sa source des richesses naturelles du Costa Rica, de sa biodiversité, et de ses fruits iconiques.

Cette proposition est une action culinaire onirique, joyeuse et participative qui joue avec les changements de plans et se joue des échelles. La forêt devient écosystème de poche. La délicatesse et la fragilité de cet environnement sont symbolisées par le cassant du sucre. Ce sucre est un clin d‘œil au siècle des Lumières et à la domination française sur le marché du sucre occidental. Aussi, le lieu d’exposition étant une ancienne cuve dans laquelle était récupérée le jus de la canne à sucre, la mise en œuvre du sucre dans l’installation fut évidente.

Dans le contexte de cette action, le sucre cuit, généralement utilisé comme décor en pâtisserie, est déversé sur une treille pour s’écouler et se répandre sur une terre de poudre cacaotée, terrain fertile sur lequel s’étend un paysage de fruits. Se forme alors une pluie fertilisante constituée de gouttelettes, de tiges et de lianes caramelisées. Une forêt de lianes, délicates et fragiles apparaît.

Cette installation raconte les saisons, une saison sèche et une saison des pluies. Des pluies sèches qui content les volcans, la chaleur, l’aridité et la poussière. Des pluies visqueuses qui racontent la moiteur, l’humidité, la luxuriance et l’abondance. Cet ensemble se construit dans un temps défini et sera picoré, consommé, détruit, pillé par les participants en quelques instants.